Un autre tendre et nostalgique poème de Paul fort, retrouvé dans un livre de mes jeunes années.
Pour rassurer les plus sensibles d’entre vous, je vous précise que ce brave cheval, photographié dimanche dernier, semblait filer des jours heureux dans un cadre paisible et ravissant. Nous avons même sympathisés pour notre plus grande joie.
Je vous laisse le plaisir de lire ce joli poème de Paul fort.
« La complainte du petit cheval blanc » que Georges Brassens interprétait avec cette finesse qui le caractérisait si bien.
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Complainte du petit cheval blanc
Le petit cheval dans le mauvais temps, qu'il avait donc du courage !
C'était un petit cheval blanc, tous derrière et lui devant.
Il n'y avait jamais de beau temps dans ce pauvre paysage
.Il n'y avait jamais de printemps, ni derrière ni devant.
Mais toujours il était content, menant les gars du village,
A travers la pluie noire des champs, tous derrière et lui devant.
Sa voiture allait poursuivant sa belle petite queue sauvage.
C'est alors qu'il était content, eux derrière et lui devant.
Mais un jour, dans le mauvais temps, un jour qu'il était si sage,
Il est mort par un éclair blanc, tous derrière et lui devant.
Il est mort sans voir le beau temps, qu'il avait donc du courage !
Il est mort sans voir le printemps ni derrière ni devant.
Paul Fort.