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lundi 10 mai 2010

Les souvenirs de notre enfance




Qui ne se souvient pas d’un goûter partagé avec ses amis ?

Petite fille, pendant les vacances d’été, j’avais décidé d’organiser une fête et de baptiser Caroline, ma poupée préférée. Pour la circonstance, mon incomparable et douce grand-mère s’était prêtée au jeu. Elle avait confectionné, avec amour et patience, une jolie robe pour Caroline et préparé un délicieux goûter.
J’avais fait l’effort, pour cet évènement, d’enfiler une charmante robe, tant j’étais heureuse de recevoir mes quatre meilleures amies…Un bien joli souvenir dont je me souviens encore aujourd’hui, et qui m’a donné l’envie de publier ce poème de Maurice Carême.




*-*-*-*-*-*-*-*-*

Le Goûter

On a dressé la table ronde
Sous la fraîcheur du cerisier.
Le miel fait les tartines blondes,
Un peu de ciel pleut dans le thé.


On oublie de chasser les guêpes
Tant on a le coeur généreux.
Les petits pains ont l'air de cèpes
Egarés sur la nappe bleue.

Dans l'or fondant des primevères,
Le vent joue avec un chevreau ;
Et le jour passe sous les saules,

Grave et lent comme une fermière
Qui porterait, sur son épaule,
Sa cruche pleine de lumière.

Maurice Carême

mercredi 5 mai 2010

La liberté


Un texte recueilli dans mon livre de poésie. Une écriture qui m’apostrophe.
Un poème assorti d’une chanson toujours d’actualité, qui ne peut laisser indifférent, dans un monde oppressé, néanmoins beau à qui sait regarder, respecter, parler mais également se taire.
********
Liberté


Sur mes cahiers d'écolier
Sur mon pupitre et les arbres
Sur le sable sur la neige
J'écris ton nom

Sur toutes les pages lues
Sur toutes les pages blanches
Pierre sang papier ou cendre
J'écris ton nom

Sur les images dorées
Sur les armes des guerriers
Sur la couronne des rois
J'écris ton nom

Sur la jungle et le désert
Sur les nids sur les genêts
Sur l'écho de mon enfance
J'écris ton nom

Sur les merveilles des nuits
Sur le pain blanc des journées
Sur les saisons fiancées
J'écris ton nom

Sur tous mes chiffons d'azur
Sur l'étang soleil moisi
Sur le lac lune vivante
J'écris ton nom

Sur les champs sur l'horizon
Sur les ailes des oiseaux
Et sur le moulin des ombres
J'écris ton nom

Sur chaque bouffée d'aurore
Sur la mer sur les bateaux
Sur la montagne démente
J'écris ton nom

Sur la mousse des nuages
Sur les sueurs de l'orage
Sur la pluie épaisse et fade
J'écris ton nom

Sur la vitre des surprises
Sur les lèvres attentives
Bien au-dessus du silence
J'écris ton nom

Sur mes refuges détruits
Sur mes phares écroulés
Sur les murs de mon ennui
J'écris ton nom

Sur l'absence sans désirs
Sur la solitude nue
Sur les marches de la mort
J'écris ton nom

Sur la santé revenue
Sur le risque disparu
Sur l'espoir sans souvenir
J'écris ton nom

Et par le pouvoir d'un mot
Je recommence ma vie
Je suis né pour te connaître
Pour te nommer
Liberté.

Poème pour ne pas oublier, écrit Par Paul Éluard en 1942

vendredi 23 avril 2010

La vie revient après l’hiver





Déployant ses pétales et ses feuilles la nature s’éveille.

Ce poème appris lorsque j’étais encore une petite fille, évoquera certainement des souvenirs pour beaucoup d’entre vous. Je l’ai retrouvé récemment, dans mon cahier de poésie, en faisant du classement dans mes anciens carnets. Je n’ai pu résister à l’envie de partager avec vous cette jolie ballade, en souhaitant qu’elle vous apporte la joie et parsème votre printemps de journées étincelantes.



*****


Le bonheur


Le bonheur est dans le pré, cours-y vite, cours-y vite.
Le bonheur est dans le pré, cours-y vite. Il va filer.
Si tu veux le rattraper, cours-y vite, cours-y vite.
Si tu veux le rattraper, cours-y vite. Il va filer.


Dans l'ache et le serpolet, cours-y vite, cours-y vite.
Dans l'ache et le serpolet, cours-y vite. Il va filer.


Sur les cornes du bélier, cours-y vite, cours-y vite.
Sur les cornes du bélier, cours-y vite. Il va filer.


Sur le flot du sourcelet, cours-y vite, cours-y vite.
Sur le flot du sourcelet, cours-y vite. Il va filer.


De pommier en cerisier, cours-y vite, cours-y vite.

De pommier en cerisier, cours-y vite. Il va filer.


Saute par-dessus la haie, cours-y vite, cours-y vite.
Saute par-dessus la haie, cours-y vite ! Il a filé !



Paul Fort

*****

Pour garder un coeur d'enfant, voici un tendre extrait de :

lundi 8 mars 2010

Couleur sépia




Le suivi d’un blog nécessite une grande disponibilité, or, je ne suis plus en mesure d’assurer une maintenance assidue de mon espace et ne peux me permettre d’empiéter sur mes obligations et mes visées.
En l’occurrence, j’ai de bonnes raisons de penser que ce blog disparaîtra un jour de la toile.

Cela étant, pour le moment il est encore là et moi aussi. Je posterai des sujets moins fréquemment, toutefois je vous promets d’aller chez vous dès que j’en aurai l’occasion, afin de laisser une trace sur vos agréables sujets.
Je tenais à vous faire part de cette refonte, pour ne pas que vous soyez surpris de me voir, un jour, m’envoler soudainement vers d’autres horizons.

Aujourd’hui, je vous dis :
À moins souvent… mais à bientôt, en poésie pour symboliser l’image couleur sépia.
*****


Une femme est l'amour, la gloire et l'espérance ;
Aux enfants qu'elle guide, à l'homme consolé,
Elle élève le coeur et calme la souffrance,
Comme un esprit des cieux sur la terre exilé.
Courbé par le travail ou par la destinée,
L'homme à sa voix s'élève et son front s'éclaircit ;
Toujours impatient dans sa course bornée,
Un sourire le dompte et son coeur s'adoucit.
Dans ce siècle de fer la gloire est incertaine :
Bien longtemps à l'attendre il faut se résigner.
Mais qui n'aimerait pas, dans sa grâce sereine,
La beauté qui la donne ou qui la fait gagner ?
Gérard de Nerval.
(1808-1855)

lundi 26 octobre 2009

Prélude



Le soleil s’éveille, et s’élève majestueusement vers les cieux. Les ombres ténébreuses défaillent, la nuit s’éclipse. Le jour apparaît enfin au dessus du fleuve.

mercredi 2 septembre 2009

Musicien de la rue



La majorité des gens passent sans même le voir, d’autres le prennent pour un mendiant, une miette de la société, un amuseur de la rue.

Le joueur d’accordéon semble habitué. Il joue, avec un léger sourire au coin des lèvres.

Brun et plutôt chétif, il émane de ce musicien une bienveillance, une quiétude qui m’incitent à m’arrêter. Je le regarde, je l’écoute longuement, il me sourit tout en pianotant sur son instrument. Est-il artiste par passion où par nécessité ? À en juger par son apparence, plutôt modeste, je pencherais pour la deuxième hypothèse…

Mais il est temps pour moi de reprendre ma route, emportant le souvenir prolifique d’un être différent, croisé au détour du temps, du temps qui passe et devant lequel je m’arrête souvent…

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Cliquez sur le lien ci dessous :

Un texte de Roger Tabra, poète et parolier, qui s’harmonise assez bien avec la photo du musicien.



La poésie, c’est l’art de puiser des émotions au fond de soi, jouer avec les mots pour les dévoiler.

Une image, un tableau, une sculpture, une mélodie, révèlent des sentiments poétiques, doux, troublants, angoissants, puissants, un bien être, un mal être.