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vendredi 30 octobre 2009

Lettre à Anny

Notre Dame d'Afrique







Anny






La guerre est un mal qui déshonore le genre humain.
Fénelon.

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Dans notre petit village, tout le monde se connaissait, s’appréciait, travaillait, s’entraidait, fraternisait, quelque soit la couleur de la peau.

Que s’est-il passé Anny ? Pourquoi aujourd’hui, portons-nous les cicatrices d’une guerre que la majorité ne souhaitait pas ? Pourquoi autant de sang versé ? Pourquoi cette barbarie infâme et ces innocents, tombés dans les deux camps ?

J’étais bien jeune le jour du départ sans espoir de retour; pourtant je me souviens de tant de choses, au point qu’aujourd’hui encore, lorsque le tonnerre gronde je suis effrayée.

Lorsque j’ai vu ton nom sur un site du Net, je l’ai reconnu. Je n’ai pas hésité, une fraction de seconde, à te contacter. Tu étais heureuse de ces retrouvailles, je l’étais autant que toi. Tu m’as raconté ton parcours, après l’éclatement des familles, des amis; ton long chemin sinueux, tu m’as parlé de tes joies, de tes peines, de tes blessures et de tes souffrances. Je t’écoutais me raconter ton histoire, bien des années après.

Oh Anny ! Je ne veux surtout pas faire de polémique, tant s’en faut ! Cependant, reconnais qu’il est triste de constater que, de chaque côté du rideau, nous avons tous été manipulés par des êtres malfaisants, désireux de servir leurs propres intérêts. C’est aussi ça une guerre civile ! Je sais que tu en souffres autant que moi. Un jour, peut-être, retournerons-nous, dans le pays de nos racines, là où le ciel et la mer se confondent, ce sera une sorte de pèlerinage, de recueillement.

L’héritage que nous véhiculons, est le seul bien légué par nos aïeux, une page de notre histoire, de notre identité.

Lève les yeux vers le ciel et regarde briller ta bonne étoile. Nous en avons tous une. La vie continue Anny.

lundi 26 octobre 2009

Prélude



Le soleil s’éveille, et s’élève majestueusement vers les cieux. Les ombres ténébreuses défaillent, la nuit s’éclipse. Le jour apparaît enfin au dessus du fleuve.

mercredi 21 octobre 2009

Les mains racontent


Les mains sont révélatrices : Fines, douces, replètes, noueuses, larges, tachées, rugueuses…

Les mains révèlent le vécu et la personnalité de l’être humain. J’aime observer les mains et les classer par famille. On y trouve :

Les sensuelles, les travailleuses, les troublantes, les créatives, les musiciennes, les jardinières, les égoïstes, les généreuses et j’en passe.

Je suis manifestement attirée par les mains, qui racontent une histoire.

jeudi 15 octobre 2009

La légende du fleuve.



Chaque fois qu’un enfant dit : « Je ne crois pas aux fées », il y a quelque part une petite fée qui meurt.
- Sir James Matthew Barrie -

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Au Canada, le village des Escoumins fait face au fleuve Saint Laurent. Dès l’apparition du printemps, les fleurs poussent en abondance ; jardinières, paniers, pots, ornent les maisons. Le tableau est charmant ! Au sommet des falaises on peut admirer une maison ancestrale, dotée d’une tour au toit conique qui semble veiller sur la localité.

Les gens du village racontent qu’une jeune femme, avait habité cette demeure au XVIIIe siècle, et qu’elle était enterrée là-haut. Elle se prénommait Lucille. On rapporte encore que les soirs au clair de lune, on peut apercevoir sa silhouette derrière la fenêtre d’une tourelle, elle est élancée, délicate, vêtue d’une robe blanche, ses cheveux noirs retombent sur ses épaules, tel un tissage lisse et soyeux, ses yeux sombres révèlent une infinie mélancolie.

Il y a bien longtemps, le charpentier du village était monté jusqu’au domaine, afin de réparer les marches endommagées des escaliers qui conduisaient aux chambres. Aujourd’hui, bien que très âgé, il se souvient comme si c’était hier, de cette troublante apparition.

Lors des veillées, le vieil homme raconte avoir senti une présence féminine, comme un parfum… C’était elle ! Le fascinant fantôme de Lucille qui, au moment même où j’écris ce texte, attend toujours le retour de Gabriel, un marin pêcheur, une âme forte et noble, disparu une nuit de tempête au cœur du fleuve. Gabriel que Lucille avait aimé d’un amour, passionné et sans limite, au point de languir sur terre jusqu’à son retour et qui guette inlassablement son bien aimé pour lui prendre la main, traverser avec lui le miroir et s’endormir enfin, heureuse, paisible à ses côtés, unis et réunis à jamais.

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Gentes gens… Si vous avez le bonheur de parvenir un jour jusqu’au village des Escoumins, ne soyez pas étonnés par le parfum des roses et, si par hasard vous décidez d’atteindre le sommet de la falaise un soir, au clair de lune, il est possible qu’une silhouette éthérée vous effleure, n’ayez crainte, c’est le fantôme de Lucille qui erre en ces lieux, depuis plus de trois siècles.


;-)

jeudi 8 octobre 2009

Dernières images d’une explosion de couleurs






L’automne nous fait apprécier toutes les douceurs de cette saison, avec son dégradé de couleurs. Elle nous dévoile une palette de nuances qui se métamorphosent au fil des jours. Les arbres s’embrasent et les feuilles mortes émettent une éphémère musique au milieu du silence. L’arrière-saison tire sa révérence en l’honneur de l’imminent retour de l’hiver.

jeudi 1 octobre 2009

Calendrier d'automne

Septembre 2009

Le temps est fugace, il ne fait que passer. La photographie offre cette possibilité de figer des moments qui ne se reproduiront jamais. Ces clichés ont tous été pris il y a quelques jours dans les Hautes-Laurentides où je réside.